Noël à Pâques
Ça se passe toujours de la même manière. Un éditeur me commande une nouvelle. Je dis "OK je l'écris". Mais je ne l'écris pas. Le temps passe jusqu'au jour ou iCal m'affiche une alerte accompagnée d'un son -Basso- : "Envoyer manuscript". Là il ne me reste que deux ou trois jours.
Je réfléchis. Je pense. Je prends du recul, de la hauteur, de la distance. Je fronce les sourcils, me gratte la tête, fait la moue, tourne en rond devant mon bureau, regarde la pluie ( quand il pleut ) la neige ou les feuilles qui tombent. Rien.
Le soir je me couche.
À deux heures du mat je ne dors toujours pas, parcequ'une ébauche d'histoire est en train de voir le jour. En pleine nuit.
Je m'endors.
Et me réveille vingt minutes après, il y a quelque chose qui cloche dans cette histoire.
Réveil, ça y est j'ai trouvé.
Je dors.
Réveil. Et si je disais plutôt ça que ça.
Dix minutes de sommeil
Réveil.
C'est comme ça toute la nuit. Le matin j'ai des valises sous les yeux et l'histoire dans ma tête, il ne faut pas la perdre. Rapide café. Et là, plaisir. Je m'assois devant mon Mac et l'histoire me coule littéralement des doigts. ITune me donne le rythme avec des trucs plutôt up-tempo, hier c'était Gossos, le groupe Barcelonais, avec Corren que je passe en boucle. Et voilà quatre heures plus tard j'ai mon histoire. Je laisse mijoter, corrige, modifie, lis, corrige, pose, lis à haute voix. Fin.
Cette fois, on me demandait un récit en relation avec Noël. A Pâques!