Au bord de la Baltique
Chaque fois que les vagues glissaient sur le sable, les mouettes reculaient. Un vent glacial transportait des flocons de neige acérés. La mer moutonnait. Tout était blanc, le ciel, les maisons en bois, le ponton, la plage, les arbres, les falaises de craie. On n’était pas venu pour se baigner.
J’ai écrit une petite nouvelle qui est partie chez l’éditeur dès notre retour. Quant à Béa elle a passé des heures à vérifier les corrections de son prochain roman.
On était à Binz, sur l’île de Rugen, à cinq heures de train de Berlin, trois heures de bateau de la Suède et une centaine de kilomètres de la Pologne. Le nord-ouest de l’Europe. On n’aurait jamais travaillé autant sans aller aussi loin. J’aimerai bien comprendre pourquoi.